Une vague ininterrompue de contestation depuis début janvier, manifestations, grèves, échauffourées nocturnes, barricades improvisées, pavés arrachés en guise de projectiles, affrontements en tous genres, touchant toutes les catégories sociales contre la politique d'austérité a fait tomber le gouvernement le 6 février !
L'entrée en scène de cette soudaine vague de contestation a surpris tout le monde.
Un mouvement qui s’inscrit dans le sillage des “indignés” et des révolutions arabes. C'est l'austérité payée par la population qui a provoqué cette immense vague de mécontentement. Les classes moyennes et populaires ont payé l'essentiel du plan de rigueur. Les classes aisées n'ont même pas eu leurs impôts augmentés.
Les privatisations ont profité à une petite clique d'hommes d'affaires internationaux devenus milliardaires en même temps que la corruption dans le pays explosait.
Aujourd’hui, les roumains payent leur eau à une compagnie française, l'électricité à une société italienne et le carburant dans des stations-services autrichiennes.
En 2009, le FMI alors dirigé par Strauss Kahn, impose
une diminution de 25 % des salaires des fonctionnaires ,
la disparition du 13ème mois ,
la baisse de 15 % des pensions de retraite,
des allocations chômage,
des allocations maternité et handicapés ,
le non paiement de 10 jours de congés,
la retraite à 65 ans,
des CDD de 9 ans,
la disparition des conventions collectives,
une durée du travail hebdomadaire de 48 à 60 heures,
la hausse de la TVA de 19 % à 24%
plus des privatisations à tout va !
Deux cents mille fonctionnaires sont licenciés;
la santé publique est partiellement privatisée;
le champ de la couverture médicale publique est réduit;
salaire minimum de 158 euros par mois;
salaire moyen ne dépassant pas 350 euros et
des retraites faméliques.
Ce sont de nombreux pays de la région qui s’embrasent et qui suivent le chemin de la Roumanie :
en Bulgarie en novembre,
à Chypre en décembre 2011,
grèves générales au Monténégro les 22 janvier et 10 février 2012 .
Extrait CGT Mulhouse