Tokyo park
Koji, jeune apprenti photographe, est embauché par un mari jaloux pour suivre la femme de ce dernier durant ses promenades dans les différents parcs de Tokyo. Koji va-t-il tomber amoureux de sa cible ? Pourquoi cette femme ne va-t-elle que dans les parcs ?
Le dernier film de Shinji Aoyama multiplie les fausses pistes pour mieux nous égarer. Au prétexte vaguement Antonionien exposé ci-dessus s'ajoutent en effet rapidement le fantôme d'un ami mort, une drôle de famille recomposée et des connaissances malheureuses et excentriques.
Le film est à la fois une très jolie galerie de portraits et un tableau extrêmement séduisant de la mégapole tokyoïte. Mais il est aussi diablement lent, au moins dans sa première partie. Le rythme s'accélère un peu à partir de la révélation qui ponctue le milieu du film, mais sombre ensuite dans un pathos bien naïf dans sa toute dernière partie.
C'est au final une impression mitigée qu'il laisse, entre sentiment d'avoir partagé des moments de vie avec un groupe d'amis et irritation d'avoir été l'objet d'une manipulation un peu poussive.
La mise en scène d'Aoyama oscille curieusement entre une sobriété de bon goût agrémentée de vrais moments de grâce (ces beaux regards caméra) et une propension à la facilité coupable (ces plans de coupe au zoo).
A conseiller donc en priorité aux inconditionnels du cinéma nippon.
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