Chirac et Villepin accusés de financements occultes

Publié le par librinfo

ou les fourberies de Bourgi

 

 

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Robert Bourgi est né à Dakar en 1945 d'une famille libanaise . Il est avocat au Barreau de Paris, conseiller de Nicolas Sarkozy et l'un des piliers de la «Françafrique», système très décrié de réseaux d'influence français avec ses ex-colonies d'Afrique noire.

 

Dans une interview au JDD, Bourgi accuse Jacques Chirac puis son premier ministre de l'époque,dominique de Villepin, d'avoir reçu des fonds occultes de dirigeants africains s'élevant à des dizaines de millions de francs par an. Cela aurait commencé avec le prédécesseur de Bourgi, Jacques Foccart.

De 1997 à 2005 "J'ai été le porteur de valises de Chirac puis Villepin", révèle-t-il."C’était toujours le soir. "Il y a du lourd?" demandait Chirac quand j’entrais dans le bureau"."Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs. Cela pouvait aller jusqu’à 15 millions."

Pour la campagne électorale de 2002 "cinq chefs d’État africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso(Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) - ont versé environ 10 millions de dollars"

Les livraisons auraient pris fin en 2005 quand dominique de Villepin aurait dit : "L’argent de Sassou, de Bongo, de tous les africains, sent le soufre. C’est fini"

 

Alain Juppé en prend aussi pour son grade. Alors secrétaire général du Club 89 ( un cercle de réflexion de chiraquiens ), il aurait bénéficié de la générosité d'omar Bongo qui a payé le loyer du club (50.000 francs mensuels) entre 1981 et 1992. "Les espèces du président gabonais ont fait vivre les permanents pendant des années…"

 

Il dit faire ces déclarations aujourd'hui car "à 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus, cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité.".

 

Dominique de Villepin a réagi en qualifiant les accusations de Bourgi de «fariboles». «Ces allégations sont mensongères et indignes», a déclaré l'ancien premier ministre.

 

Nottons que cette interview intervient quelques jours avant le jugement de l'affaire Clearstream et en plein procès des emplois fictifs de la ville de Paris.

 

l'intégralité de l'interview - JDD du 11 septembre 2011

Publié dans Délinquance

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