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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 19:32

 

 

Biographie

De son nom Abu al-Walid Mohamed Ibn Ahmed Ibn Mohamed al-Andalusi, connu chez les Occidentaux comme Averroes,1 un philosophe, un médecin et un érudit arabe musulman. Né à Cordoue, il a été élevé dansune famille solidement ancrée dans les sciences islamiques, où son grand-père et son père étaient, tous deux, des magistrats. C'est donc auprès de son père qu'il apprit la jurisprudence islamique avant de se tourner vers l'étude de la médecine et de la philosophie. Il était le contemporain d'Ibn Tofaïl et du célèbre médecin, Ibn Zuhr.2

Ibn Roshd s'est rendu à Marrakech, en 548 H/1153, sur invitation du Calife Almohade Abdel-Moumen ben Ali pour des consultations relatives à l'établissement d'un certain nombre d'écoles au Maroc. Il est retourné à Marrakech une deuxième fois où il fut présenté, par le philosophe et médecin Ibn Tofaïl, au Calife Ibn Yacoub Youssef qui lui confia, en 565 H/ 1169 la tâche d'expliquer la philosophie d'Aristote. Il le nomma ensuite magistrat à Séville, puis chef magistrat à Cordoue, avant d'être rappelé en 578 H/1182 par Abu Yacoub qui en fit son médecin personnel, en remplacement d'Ibn Tofaïl, puis à nouveau magistrat à Cordoue. A la mort du Calife Abu Yacoub, Abu Youssef Yacoub, fils de ce dernier et son successeur, prit Ibn Roshd sous son égide, mais accablé par certains savants, il a été jugé et condamné, ses livres brûlés, à l'exception des ouvrages médicaux et astronomiques. Expulsé à Lucena, près de Cordoue, il a été gracié, puis revint au Maroc en 1198, année même où il mourut. 3

Contributions scientifiques

C'était un médecin porté sur la recherche, l'analyse et le traitement des maladies, bien qu'il ait eu un plus grand penchant pour la recherche et l'étude.4 Dans son ouvrage, «Al-Kulliyate», il fait référence à son exercice de la médecine, quoique cet exercice fût limité. Il souligne, en outre, la nécessité de s'appuyer sur l'observation et l'expérimentation, d'avoir une connaissance globale de tout ce que la science naturelle a accumulé au plan de la dissection et de la fonction des membres. La consultation entre médecins qu'il a prônée est un apport notable à la médecine. Il a abouti, d'autre part, à la conclusion que la variole ne touche le malade qu'une seule fois, que la rage est due à la maladie du chien atteint de la rage. Il souscrit, en outre, à la proposition d'Ibn Sina sur la transmission héréditaire, de père en fils, des maladies. Sir Stewart Duke Elder a souligné, dans l'encyclopédie «System of Ophtalmology» qu'Ibn Roshd avait pris les devants lorsqu'il annonça que c'est la rétine qui reçoit la lumière.5

Ibn Roshd estimait qu'une alimentation saine, une eau propre et un air pur sont les garants d'une bonne santé. Il considérait que les médicaments constituent une matière étrangère au corps, nuisible au fonctionnement de certains organes en raison de leurs diverses incidences, en particulier sur le foie et les reins, dont les fonctions visent à éliminer les poisons du corps. Ibn Roshd a décrit une multitude de maladies, ainsi que leurs symptômes et leurs complications. Il a traité, en outre, des manifestations psychiques, telles que la colère, la tristesse, l'anxiété et l'épilepsie. Il s'est intéressé également à la thérapeutique médicale, consacrant une bonne partie de son ouvrage «Al-Kulliyate» aux différents types d'aliments et de remèdes et à leurs effets, tout en fixant les bases à suivre pour déterminer les posologies. 6

OEuvres

- «Al-Kulliyate fil Tibb» : le principal ouvrage d'Ibn Roshd dans le domaine de la médecine, dans lequel il aborde les principes généraux de la médecine, et qu'il divise en sept sections, en fonction des thèmes traités. Traduit en latin au XIIIe siècle sous le titre de «Colliget», et en hébreu.

Réimprimé plusieurs fois aux XVe et XVIe siècles. Ce n'est qu'en 1984 que le texte arabe a été imprimé à New Delhi. En 1989, le Conseil supérieur algérien de la Culture, en coopération avec l'Union internationale des Académies, a procédé à la publication «d'Al-Kulliyate», après authentification et commentaire par les Dr Saïd Chibane et Ammar al-Talibi.

-Résumé du livre intitulé «Al-Nafs» (Traité de l'âme) d'Aristote ;

-Exégèse du «Al-Nafs» d'Aristote ;

-Résumé du livre «al-Ilal wal-Amradd» (Affections et maladies) de Galien ;

Discussion sur la psychologie»

- Livre «al-Tiryaq» (Les antidotes). Dans cet ouvrage, Ibn Roshd détermine les maladies pouvant être soignées avec des antidotes, définissant l'étiologie de ces maladies et les méthodes d'utilisation des antidotes.

Exégèse de l'Arjouza d'Ibn Sina sur la médecine».

En plus de ces ouvrages médicaux, Ibn Roshd a écrit plusieurs ouvrages portant sur la philosophie, en particulier :

 «Tahafut al-Tahafut» (l'Ecroulement de l'Ecroulement), qui constitue la réponse au livre d'al-Ghazali, «Tahafut al-Falassifa» (l'Ecroulement des philosophes).  

En astronomie, Ibn Roshd a élaboré l'ouvrage intitulé :

 «Kitab fi Harakati al-Aflak» (Livre sur les mouvements des étoiles).

L'on peut affirmer, en définitive, qu'Ibn Roshd était parmi les plus grands penseurs et savants du XIIe siècle, son influence sur l'Occident s'étant étendue jusqu'au XVIe siècle.7

Il a profondément marqué le développement théorique de la médecine, ayant frayé la voie à la compréhension des théories grecques en la matière, et ce, grâce aux résumés critiques qu'il réalisa des oeuvres de Galien et autres, mais aussi par ses analyses critiques de leurs théories et la formulation d'opinions contraires aux leurs.8

serit gul

Par  Halima EL GHRARI 

Traduit de l’arabe par Haydar EL YAFI  


 site dédie à Ibn Roshd →http://www.muslimphilosophy.com/ir/index.html


Notes:/

(1) Al-Zarkali, les Erudits, t. 5, p. 318.

(2) Patrimoine de l'Humanité, t. 3, p. 153.

(3) Ibid., p. 154.

(4) Introduction de l'authentificateur du livre «Al-Kulliyate» d'Ibn Roshd, pp. 6-9.

(5) Ibid, pp. 6-9.

(6) Al-Talili : Ibn Roshd, le philosophe savant, pp. 69-72.

(7) Hakim Mohamed Saïd : Erudits et Penseurs, p. 34.

(8) Mohamed Larbi Khattabi : Les médecins et la médecine de l'Andalousie musulmane, p. 328

Allez au sommaire Les promoteurs de l'esprit scientifique dans la civilisation islamique

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