Le Parc Royal de Bruxelles et son Kiosque à Musiques

Publié le 12 Août 2010

La création du parc de Bruxelles coïncide avec celle de la place Royale, édifiée à partir de 1775 sur les ruines du château des ducs de Brabant, situé au sommet du Coudenberg et appelé communément depuis l'incendie qui la ravagé en 1731, « l'Ancienne Cour » ou « la Cour brûlée».

Remanié et agrandi sous Jean III de Brabant et ensuite sous Philippe le Bon, le château était entouré de la place des Bailles, clôturée, et, à l’arrière, d’un parc divisé en deux parties : le grand parc ou warande, réserve à gibier qui s’étendait, à la fin du règne de Charles Quint, jusqu’à la rue de Louvain et aux remparts situés porte de Namur ; le petit parc, situé dans le vallon du Koperbeek, entre l’arrière du palais et le bois. Celui-ci comprenait un jardin d’agrément privé, dénommé au fil de ses réaménagements successifs, tantôt « Feuillée », tantôt « Labyrinthe » par évocation des berceaux de verdures, portiques et bassins du labyrinthe de Corinthe. Sur le versant opposé, un vignoble, une orangerie et des volières d’oiseaux exotiques et, dans le reste du vallon, un jardin de fleurs et un étang agrémentaient l’ensemble.

Le château est la proie des flammes dans la nuit du 3 au 4 février 1731. L’incendie a pris dans les cuisines où l’on préparait des confiseries pour le prochain bal. Il laisse derrière lui un champ de ruines et un parc délaissé. D’aucuns proposent une reconstruction partielle du site, mais l’argent manque.

Pour le vingt-cinquième anniversaire de son installation comme gouverneur des Pays-Bas autrichiens, les États de Brabant souhaitaient ériger une statue à Charles de Lorraine. Le prince de Starhemberg, ministre plénipotentiaire de l’impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, proposa de l’installer sur la place, devant les ruines arasées pour l’occasion. Dans la foulée, il suggéra d’étendre la place, de la border d’édifices réguliers et de remanier le parc. L’impératrice donnait son accord le 1er juillet 1775, à condition que la Ville de Bruxelles en assume le financement. Ardues, les négociations aboutiront à la signature de deux conventions, l’une pour la place, l’autre pour le parc. La Ville assurait le financement des voiries limitrophes tandis que le gouvernement prenait l’aménagement du parc à sa charge.

La volonté du concepteur du plan du quartier, Barnabé Guimard assisté, pour l’aménagement du parc, de Joachim Zinner, était de faire, du quadrilatère formé par le parc, un point central de réorganisation du quartier environnant en le dotant de bonnes communications avec la ville en expansion. Les travaux s’étaleront de 1776 à 1783. Tout est aplani et refait : 1 218 arbres sont abattus pour tracer les nouvelles allées en patte-d’oie qui relient le Palais de justice de Bruxelles, le Palais royal de Bruxelles, le palais de la Nation et la place du Trône.


Mais en 1793, les occupants révolutionnaires français le ravagent et abattent sauvagement les statues et les bustes des empereurs romains dont on l’avait orné.

La Ville de Bruxelles, qui gère le parc dès 1797 avant d’en devenir propriétaire par arrêté royal du 23 avril 1817, s’attache à réparer les dégâts et repeuple bientôt le parc de statues et de bustes actuels. À court d’argent, elle organise aussitôt une souscription publique au terme de laquelle la direction de l’entretien du parc est confiée aux trente plus généreux donateurs. Les résultats dépassent largement les attentes et les mécènes victorieux délèguent sept représentants qui constituent la commission du parc.

Lors de la révolution d’indépendance de la Belgique, le parc sert de refuge à l’armée hollandaise assiégée par les insurgés du 23 au 27 septembre 1830, date de sa retraite vers Anvers.


Victime des outrages du temps, le parc a fait l’objet d’une campagne de restauration en profondeur qui s’est achevée en 2001. Des arbres ont été abattus et replantés, les taillis revivifiés, les chemins et les pelouses recoupés et refaits, le mobilier rajeuni et le kiosque du côté du Palais royal reconstruit.                              

Victime des outrages du temps, le parc a fait l’objet d’une campagne de restauration en profondeur qui s’est achevée en 2001. Des arbres ont été abattus et replantés, les taillis revivifiés, les chemins et les pelouses recoupés et refaits, le mobilier rajeuni et les kiosques du côté du Palais royal reconstruits.

Selon l'ASBL bruxelloise Alias, le parc royal de Bruxelles, et plus particulièrement les vestiges du vallon du Koperbeek, serait un lieu de prostitution masculine et de maraude sexuelle. 

Le parc est un lieu de rencontre pour homosexuels et la police le sait. "C'est comme ça depuis trente ans", a confirmé Christian De Coninck, le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles. Le lieu est aussi connu pour la prostitution de jeunes mineurs. "Ces personnes se rencontrent, c'est tout", estime la police bruxelloise. "On a des patrouilles. A part dresser des PV pour outrages aux bonnes moeurs, on ne peut rien faire de plus. On contrôle, mais dès que la police s'en va, ça recommence", explique-t-on.

 

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Parc de Bruxelles, #Prostitution

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