On commence par le fameux espace de "la paire aux bois" (que nous appelons la poulet-friche), celui sur lequel sera projeté le principal du projet...
Passons ensuite à la passerelle, qui sera sans doute un des accès possibles au charbonnage ( s'il y a accès? )...
Vous voici projeté en plein coeur du charbonnage, sur la dalle supérieure, "le carreau"...
Au sud-ouest, le hall d'entée dorénavant à ciel ouvert...
Ces visites virtuelles sont brutes, mais on peut augmenter l'immersion du visiteur grâce en y ajoutant une touche d'interactivité.
Premièrement, les sphères peuvent connectées entres-elles, on peut donc faire un parcours virtuel, et se balader dans les différents points de station.. Voici un
exemple de QTVR multiscène.
Ensuite, on peut y ajouter toutes sortes d'informations, textuelles, visuelles et/ou auditives. Voilà un autre
exemple de ces potentialités.
Enfin, une lecture en plein écran permet une meilleure projection, mais des dispositifs spéciaux de
réalités virtuelles, voire de
réalité augmentée peuvent sensiblement renforcer "l'immersivité". La visite virtuelle peut donc être couplée avec la visite réelle, en apportant un petit plus sur place, un petit coup de pouce pour l'attractivité, comme une
coupole panoramique par exemple.
Mais pourquoi vient-on parler de réalité virtuelle dans le cadre d'un projet d'architecture ?
Évidemment j'ai une idée derrière la tête. Le principe de l'intervention, mais aussi son principal atout, serait de ne pas toucher au bâti et donc de ne pas y donner accès (où alors ponctuellement et/ou partiellement), mais de le mettre en valeur par un aménagement du non bâti. Dans ce cas, on peut imaginer la frustration du visiteur, venant jusqu'ici, pour ne pas pouvoir y entrer physiquement. Par contre, on connait l'engouement de notre société pour les nouvelles technologies, ce qui pourrait bien être le "mobile" du projet. J'aime l'idée de ce contraste extrême, entre un lieu à l'abandon qui nous projette dans le passé face à une technologie qui l'immerge dans le futur. Je ne discuterais pas aujourd'hui de ce débat symbolique au coeur du projet, car mes arguments sont simplement intuitifs.
Cependant, ce concept thématique permet de re-injecter dans le projet une certaine théorie, qui n'est pas sans lien avec la création des friches. Je parle bien sûr de la destruction créatrice, dont ce projet serait une véritable confrontation de ces deux entités fondatrices, le progrès face à l'obsolescence.