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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 12:43

Ecriture insipide. Mots et phrases s’accumulent pour faire des pages comme dans n’importe quel livre à succès d’ Arlequin, de pavés de science-fiction ou de fantaisie. Les personnages falots n’inspirent aucune sympathie, que ce soit le héros drogué, son copain truand, son associé invertébré, son amourette dingo, sa fiancée cynique et toute sa famille pourrie ; seule sa mère intéresse mais l’auteur la tue rapidement. Le tableau de Fabritius, le chardonneret, est un de ceux que j’admire beaucoup, et m’avait incité à lire ce livre ; mais la pauvre œuvre d’art disparaît enveloppée dans des taies d’oreillers, cachée ici ou là puis dans un coffre, puis volée ; ce n’est pas le centre du livre, tout au plus une arlésienne. Après quelques pages, j’ai commencé par sauter des phrases, puis des paragraphes entiers dont je devinais le contenu ; encouragé sur cette mauvaise pente, j’ai zappé des pages entières pour finir par oublier de lire la fin, hormis les toutes dernières pages.

Rien de rare de ne pas aimer un livre. Surprenant par contre de découvrir que l’œuvre a été encensée par les critiques, couronnée par le prix Pulitzer 2014. Donna Tartt, questionnée par François Busnel, prétend que son héros est la vérité par rapport à la fausseté du monde, alors que ce n’est qu’un gamin sans colonne vertébrale, sans affections ; elle abrite derrière un prétexte artistique une navrante compilation des défauts évidents de milieux superficiels de l’amérique. Très loin de Dickens ou du roman russe. Un mauvais best-seller tout au plus.

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