Paris-Brest-Paris 2011 : Etape 13 : Villaines la Juhel - Mortagne
C'est vraiment plein d'euphorie que nous prenons la route. Le soleil et la forme sont encore là tout comme les spectateurs sur le bord de la route.
Le profil de l'étape est assez simple : tout comme depuis le départ c'est Montée, puis descente puis montée, etc.
Nous commençons à voir de plus en plus fréquemment des cyclos qui n'en peuvent plus et qui s'allongent sur le bord de la route. Certains sont à l'ombre mais d'autre sont en plein soleil, signe qu'ils y sont depuis un moment, celui-ci ayant touré...
A un moment, j'ai une appréhension en regardant le ciel... Les pouvoirs de Brigitte auraient ils une limite ??? Rassurez vous on restera au sec.
Au Fresnais sur Sarthe, juste avant La Hutte, je prends cet autoportrait... A voir ma tête, mis à part le rasage, tout est Ok, ce qui est un excellent signe.
Après avoir traversé la dangereuse route entre Alençon et Le mans, (La Hutte), nous approchons de Mamers et rencontrant ce signe d'espoir... Paris n'est plus qu'à 177km.
Cela n'empêche pas les cyclos de continuer à s'arrêter de plus en plus hors les contrôles... Bizarre mais correct.
La partie depuis le croisement entre la D311 et la D310 et Mamers (une dizaine de kilomètres) est absolument horrible. Il est aux alentours de 14h. La route est très circulante, les camions nous frôlent et je serre les fesses en espérant qu'il n'arrivera pas d'accident. En 2007, avec Florian, nou sy étions passés de nuit, et c'était beaucoup plus calme.
Du coup nous sommes contents d'arriver dans Mamers, que nous traversons. Et pour une fois, la traversée de mon premier lieu de travail s'effecteu sous le soleil. Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter au ravitaillement gentiment organisé par le club cycliste du coin car nous voulons rejoindre le contrôle de Mortagne rapidement.
Durant la montée sur Mortagne, nous rattrapons encore des cyclos avec qui nous faisons parfois un bout de route. Malgré les bosses, je m'apercevrai en rentrant que le compteur était souvent au delà des 25km/h.
J'ai l'impression de voler sur cette route, impression décuplée par l'arrivée sur Mortagne où des spectateurs nous galvanisent. Je me répète sans doute, mais ils nous sont d'une aide précieuse.
Nous arrivons au contrôle à 15h30.
Nous nous octroyons une heure de pause. En allumant mon portable j'apprends qu'Alain est arrivé il y a 25 minutes. Cela nous galvanise encore plus. D'autant plus qu'Alain s'est arrêté dans le dernier kilomètre pour nous envoyer le SMS suivant "Dernier km : je savoure". BRAVO MON GARS! Je sais aussi que Bruno est environ 2 heures devant nous et que Fantomas poursuit sa route.
Après l'abreuvage et la restauration, je fais les comptes : il reste 140kms. Nous roulons actuellement environ à 20km/h pause comprise. Cela signifie encore 7 heures de route... Et avec un départ à 16h30 on doit pouvoir arriver ce MERCREDI SOIR... Dans mes rêves les plus fous, je n'envisageais pas une arrivée avant 3h du matin...
Jean-Louis, forumeur des rubancs blancs, vient me saluer. Nous avions roulé ensemble lors du 300km de Grenoble en 2010 mais je ne l'avais pas reconnu. Je suis content de le revoir et de discuter un peu avec lui.
Après cette rencontre, je vais me re-pommader, histoire de terminer correctement ce PBP. Pas mal de monde se trouve encore sur le parking, à contempler les vélos, à discuter avec les cyclos... Un contrôle très très agréable.