A la veille de ses 90 ans le 31 mars, Sœur Jean François SALSON nous a quittés sans bruit... après plus de deux ans clouée au lit, en complète dépendance, due à une fracture du col du fémur et de la hanche inguérissable.
Photo prise lors de la Noël le 07 janvier 2013 : Sœur Jean François est assise.
Mystère d'une telle fin après une vie si active.
Marie Thérèse SALSON née en 1930 à Costes-Gazon dans l'Aveyron dans une famille de 5 enfants dont elle était l'ainée. Très tôt, elle est initiée aux travaux de la ferme. Elle aime beaucoup la nature et c'est dans son silence qu'elle trouvera sa voie.
Entrée au Postulat de Saint Affrique dans la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny en 1949, elle fait profession à la Maison Mère à Paris le 22 Avril 1952 et manifeste le désir d'aller au grand large.
Ce sera l'Inde où elle donnera le meilleur d'elle-même. Elle enseigne durant 20 ans à l’École Française de Pondichéry. Dans un orphelinat de jeunes métis, elle fait la catéchèse paroissiale et l'animation durant les vacances.
Une santé passablement ébranlée la ramène en France en 1972 à saint Affrique.
En octobre 2002, elle arrive à Caunes Minervois où elle exerce de nombreuses activités : dont la catéchèse et la préparation aux baptêmes, équipes de deuil, visite à domicile, équipe du Rosaire, Conseil Paroissial de 2006 à 2009.
En mai 2007, la Congrégation de Saint Joseph de Cluny fête le bicentenaire de sa fondation.
Sœur Jean François entreprend de faire une exposition en l'église de Caunes sur la vie de la fondatrice Anne Marie JAVOUHEY et sur la congrégation à travers le monde.
Cette exposition circula à travers la France dans plusieurs de nos communautés.
Photos ci-dessous à Caunes dans le caveau de l’abbaye.
C'est le 05 juin 2010 que Sœur Jean François arrive à la communauté de Limoux avec Sœur Marie.
Sœur Marie Jean Clément a rejoint la communauté à Cluny.
Peu à peu, sa santé décline et diminua son activités, non sans souffrance.
Le 14 février 2018, Sœur Jean François fit une chute. Commença alors un long calvaire, atténué par la sollicitude de la Communauté et du personnel laïque et qui prit fin sans agonie.
Chère Sœur Jean-François, quel que soit votre état, vous avez manifesté votre largeur de vues et votre ouverture. Vous avez été habitée par ce chant que vous aimeriez que l'on chante à vos obsèques :
"Tu es le Dieu des grands espaces et des larges horizons
Tu es le Dieu des longues routes, des chemins vers l'infini
Ta vie va refleurir n'aie pas peur de mourir,
Laisse germer la Parole et la Foi, tu porteras des fruits de joie"
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